J’ose à peine le dire une fois de plus, mais ce parc est une merveille de la nature ! Son nom lui vient tout simplement des troupeaux qui parcouraient le territoire navajo à cet endroit.

Les 2 failles de ce canyon ne se visitent pas en individuel et sont bien entendu directement gérées par les navajos. Une grand-mère très sympa, avec sa longue natte argentée, nous a conduit sur le site et expliqué que plusieurs familles navajos se partagent l’activité, choisies parmi celles qui étaient là depuis très longtemps. Et ça peut faire beaucoup de monde car elle-même avait eu 12 enfants. Elle parlait « sa » langue, mais pas ses enfants qui avaient choisi espagnol, et ses enfants n’avaient eux-mêmes pas plus de 2 enfants chacun. Tout se perd… On a effectivement croisé une bonne partie de la famille aux différents postes.

Après cette petite introduction, nous voici engagés avec une dizaine de personnes, dans un canyon qui se rétrécit soudainement sur quelques dizaines de mètres. Et là, le spectacle commence.

Comme on peut le voir, la particularité de ce canyon, outre son étroitesse, ce sont ses hautes parois : d’une belle couleur ocre pastel, elles sont striées dans leur largeur, formant de très harmonieuses courbes incroyablement dessinées.

Mais comment est-ce possible, vous demandez-vous ?

Accroupie sur le sol, notre guide nous fait une petite démonstration pratique dans le sable sur la formation de cet étrange canyon : les vents forment des dunes de sable, la pluie s’infiltre…

…et crée à l’intérieur des monticules arrondis de sable agrégé qui se solidifient…

… le vent chasse le sable autour et il reste le monticule rigidifié, la pluie s’infiltre à nouveau et sépare les monticules les plus fragiles en deux parties, comme ici à Antelope canyon.

Ouf ! C’était plus limpide à voir qu’à expliquer…
Et si j’ai bien compris, les rayures sont la trace des eaux qui ont dévalé et creusé le Canyon. C’est certainement très simplifié comme explications mais j’espère que tout le monde a suivi.

Les couleurs des parois changent selon qu’elles reçoivent la lumière du soleil ou si elles sont à l’ombre, et laissent dans tous les cas une impression de totale harmonie.

En tout cas bravo Dame Nature, c’est très beau, en particulier quand le soleil est à l’aplomb en milieu de journée, ce qui renforce les ocres, amoindrit les ombres… et fait doubler le tarif de la visite ! Mais c’est de bonne guerre, et cela n’enrichit pas pour autant la population alentour qui reste très visiblement pauvre, à voir leurs habitations préfabriquées, quand ce ne sont pas des vieux trailers ou des cabanes.

Assurément, l’un de nos parcs préférés, avec celui de Bryce (cf les épisodes précédents).


Très beau, très impressionnant : on ne dirait pas de la pierre, sur les photos en tout cas, mais de la soie, ou un moulage fait par un artiste dans une pierre brillante. En tout cas, admirable !
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Tu as raison, et même en vrai, ça paraît irréel !
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Epoustouflant ! Des coups de pinceaux géants sur une toile en 3 D…
A quelle heure vous y étiez ? Je dirais entre 10 et 11 h…ou 14 et 15h… Quel est la composition de ce sable pour qu’il réagisse ainsi à l’eau – au lieu de faire un cratère ? Hélène a raison : de la soie ! De la soie dans le vent ! Mais que c’est beau ! Oui, tu peux le répéter ! Et moi je te redis merci !
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Gagné ! On y était autour de 11 h du matin.
Je crois que les parois sont en grès, mais sans garantie !
Merci pour tes encouragements 😊
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Jusqu’à présent, tu nous avais expliqué les couleurs …
… mais pas encore l’ocre pastel !
Je reste sur ma faim !!
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