Alcatraz on the Rock

Mercredi matin, après une bonne nuit réparatrice, nous voilà embarqués, sous la pluie, pour une courte traversée de la baie de San Francisco jusqu’à la célèbre prison d’Alcatraz.

« Vous avez le droit d’être logés, nourris, blanchis et soignés si nécessaire. Tout le reste n’est que privilège. » Tel était l’article 5 du règlement de la prison fédérale d’Alcatraz.

D’abord prison militaire jusqu’au début du XXème siècle, elle « abrita » des objecteurs de conscience pendant la 1ère guerre mondiale.

Les objecteurs de conscience restaient prisonniers, même longtemps après la fin de la guerre, dans des conditions inhumaines : Robert Simmons fut enchaîné debout 8 heures par jour, sans pouvoir s’asseoir ni se tourner.

Puis elle devint pénitencier fédéral pour les durs à cuire à partir de 1934, jusqu’à ce que Kennedy le ferme en 1963.

Les douches : l’eau coulait bien chaude, pour empêcher les candidats à l’évasion de s’habituer à l’eau froide. Et ils avaient droit à 2 douches par semaine (c’est plus qu’à l’Ehpad de Montbazens !)

Quelques chiffres :
– 1545 prisonniers y séjournèrent, dont l’ennemi public n°1 , Al Capone (matricule AZ85), qui y passa 4 ans 1/2 (dont une bonne partie à l’infirmerie…)

  • 8 meurtres et 5 suicides y ont été enregistrés
  • 260 détenus y séjournaient en moyenne, sur les 336 cellules que comptait la prison.
Cellules tout confort – 4 m²
Mince, ils en ont oublié un !

36 détenus entreprirent de se faire la belle, en 14 tentatives. Les autorités disent qu’ils se sont tous noyés, mais pour 4 d’entre eux, le doute persiste en raison d’indices qui semblent indiquer le contraire. Et leur dossier ne sera officiellement fermé qu’à leur centième anniversaire.

Ils avaient fabriqué des têtes en papier mâché pour retarder l’alerte.

En Novembre 1969, plusieurs tribus d’indiens se groupèrent et débarquèrent sur l’île pour revendiquer leurs droits.

Le slogan a été repeint à l’identique en haut de la tour

Ils proposèrent au gouvernement américain d’acheter l’île pour 24 $ en colliers de perles. Ils maniaient très bien le sens de l’ironie puisqu’ils proposèrent de faire de l’île une réserve indienne, puisqu’il n’y avait aucun équipement moderne, que l’île était rocailleuse, que rien ne pouvait y pousser et qu’il n’y avait pas de gibier. Ils y restèrent 19 mois avant d’être délogés par l’armée, mais ils furent très médiatisés et soutenus par l’opinion publique, ce qui contribua à la mise en place de la politique en faveur des populations indiennes.

17 Replies to “Alcatraz on the Rock”

  1. génial, l’article 5 : les privilèges existaient donc et ajoutaient certainement du piment à l’ambiance un peu tristounette de ce lieu …

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  2. Wow ! Température idéale pour visiter un tel endroit ! Ca fait penser au film avec Clint Eastwood en prisonnier qui se sauve, celui avec la fausse tête…
    Ah!

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      1. Christine, tu sais sûrement que Clint a été le maire de Carmel, un peu plus au sud de SF…Il doit bien y demeurer encore…C’est joli, frické + très beau sable blanc sur la plage….Bel arrêt pour un verre d’eau au retour ! ( c’est tout ce qu’on peut s’y payer…)

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  3. Les couloirs et coursives, pourtant utilisés tous les jours par des milliers de (sympathiques) touristes, sont plus propres que les cellules, pourtant inoccupées.
    J’aimerais qu’on m’explique !

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  4. Coucou ! mais qu’a fait mon ex-voisin préféré pour se retrouver derrière les barreaux ? Une rixe dans un saloon ? Ca ne lui ressemble pas… Gros bisous.

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